VEF Blog

Nous y voilà...

...ça faisait longtemps déjà que je voulais de créer quelque chose qui ferait se rejoindre mes deux escapades au Québec en octobre 2005 et mai 2007. J'avais créé un site pour la première, qui me plaisait déjà beaucoup. Pour la seconde je n'avais rien fait excepté des photos, mais même un an et demi après, j'ai toujours bien en tête tout ce que j'y ai fait, donc il me sera facile de vous conter tout cela.

Alors bon, c'est vrai qu'à la base ce n'est qu'un blog de vacances, mais j'aime tellement le Québec que je me sens porté par le flux que représente cette nouvelle forme de com sur le net. Je reconnais avoir été un peu réticent quant à la construction du premier (http://pelerin.vefblog.net/) et qui n'est pour le moment pas terminé. Puis au final je me suis pris au jeu. Aimant pratiquer le graphisme, écrire des poèmes, aidé d'un cynisme dont je ne me départis pas, je me suis dit que ça pouvait finalement être amusant. C'est pas faux – dis-je comme pour reprendre l'expression favorite des deux compères Kamelottiens.

Ceci étant, j'espère simplement que cette balade au cœur du Québec rappellera à certains des souvenirs, donnera à d'autre l'envie d'y aller, voire d'y retourner...

Pour commencer, je vais vous placer en situation :

Après avoir décollé de Nice, j'ai fait cap sur l'Angleterre, Heathrow plus précisément [d'ailleurs je ne vous conseille pas de prendre British Airways et ce même s'ils sont très compétents, car à moins que cela ait changé, j'ai poireauté plus de 5 heures là-bas lors du transit et 3h30 au retour, par la suite je suis passé par Munich et là le temps d'attente s'était considérablement réduit à 1h30 avec Lufthansa] mais quoi qu'il en soit, j'étais tellement excité à l'idée de partir qu'au final je m'en fichais pas mal (mais je ne le referai plus c'est promis !!).

Après avoir enfin trouvé le terminal 4, j'ai traîné mes guêtres un peu partout, cherchant désespérément un fumoir, sorte de place restreinte , ceinte de panneaux de verre entourée de gros aspirateurs qui vous permettent de fumer tranquillement sans gêner les autres, un peu à la manière de parias ou de pestiférés (au choix) et d'un bon café. Donc, moi, étant fumeur, je me suis dit « tiens, si je profitais du tax free pour prendre deux ou trois cartouches de cigarettes, histoire de ne pas trop dépenser une fois sur place » certes l'idée ne semblait pas mauvaise du tout, sauf qu'il y avait un paramètre que je n'avais pas pris en compte...à savoir que le la livre sterling était plus chère que l'euro, moralité, une cartouche et basta !

Puis vint enfin le décollage vers la destination tant attendue, 7h c'est long pour un fumeur, mais je dois avouer que je n'ai guère vu le temps passer. Le petit écran en face de moi jouait des films (que je n'ai pas regardé) mais qui affichait surtout le trajet déjà effectué, le temps et le trajet restant.

Par bonheur, j'ai commencé à survoler les terres canadiennes alors que le soleil n'était pas encore couché, la côte se dessinait des milliers de pieds plus bas avec un astre rasant et c'est là, vraiment à ce moment précis que je réalisais où j'étais (oui, dans l'avion, ça c'est sûr ! Décidément, vous ne pouvez pas vous empêcher de faire des blagues débiles hein ?)

Très sincèrement, je fut pris d'une émotion sans pareil, et je dédie ce moment à tous ceux qui n'ont jamais pris l'avion pour la destination qui les fait rêver comme celle-ci me fait rêver. Se savoir à plus de 6000km de chez soi, savoir que l'on va fouler le sol d'un autre continent et bien...WOW, je ne vois pas d'autre mot, ça prend aux tripes.

Certains sont déjà entrain de se dire « il est fou ce type, se mettre dans des états pareils ! » à ce moment là je me dis que vous ne pouvez pas comprendre, mais ce n'est pas grave et je ne vous en veux pas du tout, il existe dans la vie, d'autres émotions qui doivent tout autant vous remplir de joie et vous retourner autant que celle décrite plus haut l'a fait pour moi.

Dès lors que j'ai eu cette visions des terres, l'excitation ne m'a plus lâché, j'entendais le commandant de bord nous dire que nous étions en approche de l'aéroport Pierre-Elliot Trudeau, que nous amorcions notre descente, que nous étions...ENFIN...arrivés.

Petite anecdote au passage, quand vous allez atterrir sur le sol du nouveau continent, qu'il soit canadien ou américain, on vous donne une fiche à remplir, vous devez y mettre vos noms et prénoms, adresse du domicile, pays de provenance etc...Puis on vous demande aussi ce que vous venez faire chez eux, si vous avez des denrées alimentaires, si c'est pour des vacances, pour du travail, pour y commettre un acte de vandalisme quelconque ou encore un acte terroriste – ou pas – (si si je vous l'assure). Dans tous les cas, mieux vaut être clean.

Me voici donc arrivé chez nos « cousins ». Passage à la douane oblige, on se rend vite compte que les douaniers ne sont pas là pour plaisanter, faire un sourire leur arracherait incontestablement les dents. On sent bien que la culture américaine en matière de sécurité à traversé la frontière ! Et c'est pareil pour n'importe quelle police que ce soit au Canada, croyez-moi, c'est pas la police municipale de mézidon-les-deux-pognes en ardèche.

 Bref, je me dirige vers la sortie avec mes bagages, prends un taxi et me voici accueillit par Diane (propriétaire du Gîte)

une dame très agréable, très très sympa de prime abord, elle dînait avec les autres locataires du gîte auxquels elle m'a présenté avant même de me montrer ma chambre ,

ils ont tous l'air très sympa aussi, j'en saurai plus un peu plus tard pour l'heure je ne suis pas spécialement fatigué et il n'est que 20h00, je vais aller prendre ma douche, faire un tour sur le net, le gîte étant équipé d'une connexion WI-FI, en attendant de pouvoir m'y connecter complètement je me sers de l'ordinateur de Diane. La confiance accordée d'emblée est phénoménale et met presque mal à l'aise, Diane a le tutoiement facile moi j'ai un peu de mal j'avoue. Mais elle me laisse la maison et la clé du gîte, d'après ce que j'ai compris elle sort avec les locataires pour aller voir son fils jouer de la musique.
Les Français sont loin d'être aussi accueillants dès la première seconde même s'ils le sont par la suite.

Le gîte est silencieux ils sont sortis, enfin je croyais que tout le monde était sorti, je suis monté au premier étage pour faire mes mails et j'ai croisé un jeune qui loue une chambre au 3eme étage, un norvégien, je ne rappelle plus son nom, enfin quand je dis que je ne m'en rappelle plus c'est faux, c'est que j'ai pas compris surtout ! Il parle très bien l'anglais, mais prononce son nom en norvégien, et pour moi le norvégien c'est un peu comme...du norvégien quoi...!

FIN du premier round...bonne nuit je suis claqué, normalement il est bientôt 4h du matin pour moi.